La CITES indique dans cette lettre largement diffusée, qu'elle souhaite offrir son appui dans la promotion de mesures plus énergiques en faveur de la conservation et de la lutte contre le braconnage tout en faisant allusion à plusieurs reprises à une certaine connivence des autorités locales.
Des récents rapports Indiens font état d'une baisse inquiétante du nombre des tigres. Même si certains rapports alarmants venant de l'Inde ne sont pas totalement exacts, il ne fait aucun doute que la faune de l'Inde continue d'être pillée par les braconniers et par des négociants sans scrupule a déclaré M. Wijnstekers.
Ces criminels qui s'attaquent à la faune exploitent la pauvreté qui existe dans certaines zones rurales de l'Inde, traitant les villageois comme pions et les utilisant pour braconner les tigres et les léopards ou passer leurs peaux en contrebande dans les pays voisins. Une structure criminelle très organisée sous-tend la destruction des tigres ; à crime organisé, il faut une réaction organisée, a-t-il ajouté.
C'est pour tenter de satisfaire à cette nécessaire cohésion des efforts que le Secrétariat de la CITES a prévu que la prochaine réunion de l'équipe spéciale sur le tigre se tiendrait lieu à New Delhi du 17 au 19 mai.
Cette réunion donnera aux cadres de la CITES et à ceux des douanes et de la police de la Chine, de l'Inde et du Népal, l'opportunité de discuter du commerce illicite des peaux de grands félins d'Asie.
Alors qu'au XIXe siècle la population s'élevait en Asie à plus de 100.000 individus, les dernières estimations évaluent qu'il n' reste plus aujourd'hui, que quelques 5000 à 7000 tigres. Plus précisément en Inde, cette population est évaluée à 3500 à 3700 animaux et pourrait bien être surestimé comme l'indique la convention.