Le CNRS souligne que ce type d'expérience est primordial car il est impossible, pour des raisons d'échelles, de reproduire en laboratoire les phénomènes rencontrés dans les vrais incendies et devrait permettre de capitaliser des données pour construire des modèles de prévision de la dynamique du feu et en particulier de sa propagation (description fine de la propagation, effet d'un front de feu sur une cible, mesure de température dans des flammes de plusieurs mètres de haut…).
A l'origine, ce brûlage, initié par la DDAF et l'ONF et en concertation avec le laboratoire Systèmes physiques de l'environnement de l'Université de Corte ne devait servir qu'à estimer le flux de chaleur en lisière d'incendie et établir de nouvelles préconisations de débroussaillement autour des habitations.
Le terrain a été choisi pour ses propriétés caractéristiques représentatives des incendies en Corse du Sud : forte pente, exposition aux vents dominants, végétation (maquis) susceptibles de favoriser le développement d'un incendie important.
Cette expérience qui a bénéficié du soutien actif du Conseil général de Corse du sud, du service départemental d'incendie et de secours de la Corse du Sud et de la municipalité de Santa Lucia di Porti Vecchju, représente un investissement important (10 personnes pendant 3 mois) avec une instrumentation très complète : 110 capteurs : thermocouples, fluxmètres, caméras, anémomètres, capteurs d'arrivée de la flamme, capteurs chimiques…).
Elle devrait déboucher à terme, en concertation avec les autorités concernées, sur la conception d'un logiciel de prévision et d'aide à la décision.