Les universitaires de Caen et Rouen et chercheurs du CRIIGEN se sont fondés sur les relevés fournis par Monsanto aux autorités sanitaires pour obtenir le feu vert à la commercialisation de trois maïs transgéniques OGM : le MON 810, MON 863 et le NK 603. ''Ces OGM produisent des insecticides (MON810, MON863) ou absorbent le désherbant Roundup (NK603). Ils entrent déjà dans certains aliments des animaux et des humains'', rappelle le CRIIGEN.
L'étude dénonce pour ces trois variétés de mais OGM, des effets toxiques secondaires liés à leur consommation, sur le foie et les reins de mammifères, ''les principaux organes réagissant lors d'une intoxication alimentaire chimique'', selon le sexe et la dose. Elle démontre également d'autres effets sur le coeur, les surrénales, la rate et les globules sanguins des rats nourris avec ces OGM pendant 14 semaines.
''Nous avons prouvé pour la première fois au monde que ces OGM n'étaient pas sains, ni suffisamment corrects pour être commercialisés'', a indiqué Gilles-Eric Séralini, de l'université de Caen.
Si le CRIIGEN souligne ''que des tests aussi courts et avec si peu d'animaux étudiés par groupe (10)'' ne peuvent pas apporter des ''preuves finales'' de toxicité ou d'innocuité, ils sont cependant ''assez inquiétants pour réclamer que des études soient refaites sur une durée plus longue, sur plusieurs espèces et générations'', a prévenu l'organisation qui réclame l'interdiction de l'importation et de la culture de ces OGM.
Le CRIIGEN dénonce également ''les avis précédents de l'EFSA, de l'AFSSA et de la CGB, comités européen et français de sécurité des aliments, qui se sont prononcés sur l'absence de risques sur ces tests de 90 jours seulement, pour lesquels ils n'ont pas analysé eux-mêmes dans le détail les statistiques''.
* Référence : International Journal of Biological Sciences, 2009, 5(7), 706-726 par J. Spiroux de Vendômois, F. Roullier, D. Cellier et G.E. Séralini.