Les députés ont démarré le 27 juin, en séance plénière, l'examen du projet de loi énergie climat et ont validé l'article premier, qui fixe les grands objectifs. Plusieurs amendements ont été adoptés à cette occasion.
Tout d'abord, les députés ont ajouté un jalon supplémentaire à l'objectif de réduction des consommations énergétiques finales en 2030 (-20%) par rapport à 2012, fixé dans la loi sur la transition énergétique. "La trajectoire actuelle de réduction de notre consommation d'énergie finale n'est pas assez rapide : le niveau de consommation finale d'énergie était de 1.643 TWh en 2017 et selon le scénario de référence de la [programmation pluriannuelle de l'énergie] PPE, elle baisse de 7 % en 2023 et seulement de 14 % en 2028", explique l'exposé des motifs. Ainsi, les élus ont décidé d'ajouter un objectif de réduction d' "environ 7%" en 2023 "qui correspond à l'évolution actuelle de notre trajectoire de réduction de consommation". En revanche, ils ont rejeté l'inscription d'un deuxième jalon en 2028 (-17 %).
Les parlementaires ont également adopté un objectif de développement de l'hydrogène bas carbone et renouvelable "avec la perspective d'atteindre environ 20 à 40 % de la consommation totale d'hydrogène industrielle à l'horizon 2030". Il s'agit de fixer dans la loi l'un des objectifs figurant dans le plan de déploiement de l'hydrogène, présenté en juin 2018 par le gouvernement.
Par ailleurs, ils ont décidé de l'ajout de deux feuilles de route en annexe de la PPE. L'une consacrée à la réduction de la consommation énergétique nocturne (dans les domaines du bâtiment, de l'éclairage public et du numérique) et l'autre à la sobriété énergétique du numérique. La feuille de route sur la rénovation énergétique, reprenant le plan national, sera quant à lui intégré comme un volet de la PPE.
En revanche, ils ont rejeté la prise en compte de l'empreinte carbone dans les objectifs climatiques de la France.