Le Varroa est une espèce d'acarien parasite de l'abeille adulte ainsi que des larves et des nymphes. Il provient de l'Asie du sud-est. Si le parasite vivait en équilibre avec son hôte d'origine, l'abeille Apis Cerana, lorsqu'il croisa la route de l'abeille domestique, l'Apis mellifera, bien plus vulnérable que sa cousine, le Varroa jacobsoni a muté, donnant naissance à une nouvelle espèce de parasite, le Varroa destructor.
Il est apparu en France au début des années 1980. Comme son nom l'indique, ce parasite « peut détruire une colonie. C'est même aujourd'hui la première cause de mortalité des abeilles mellifères dans le monde », explique dans la vidéo Alban Maisonnasse, chargé de mission à l'association de développement de l'apiculture provençale (ADAPI).
Pour les apiculteurs, la lutte contre le Varroa destructor est donc au cœur de leur travail. Mais les méthodes diffèrent entre l'apiculture bio et conventionnelle.
De puissants produits chimiques et anti-acariens, utilisés en agriculture conventionnelle, sont interdits en bio. Pour autant, il semblerait que les résultats des méthodes de luttes alternatives soient encourageants. De ce fait, le nombre d'exploitations bio progresse, même si elles nécessitent plus d'attention.
Pour rappel, le cahier des charges de l'apiculture bio exige d'avoir des ruches en matière naturelle ; le nourissement se réalise à base de sucre ou de sirop certifié bio ; la cire est certifiée bio ; le traitement du Varroa est réalisé par des moyen agréés ; le rognage des ailes des reines est interdit ; et les ruches doivent être placées de telle façon que, « dans un rayon de 3 km autour de son emplacement, les sources de nectar et de pollen soient constituées essentiellement de cultures produites selon les règles de l'agriculture biologique et/ou d'une flore spontanée et/ou de cultures traitées au moyen de méthodes ayant une faible incidence sur l'environnement… ».