Fin février, le gestionnaire du réseau de distribution Enedis dénombrait 169 opérations d'autoconsommation collective, soit deux fois plus qu'il y a un an. Elles rassemblent plus de 2 000 consommateurs et 330 producteurs. Près de 300 projets supplémentaires sont actuellement à l'étude.
La hausse du prix de l'électricité, mais aussi la levée de certaines barrières réglementaires, ont accéléré l'émergence des projets d'autoconsommation collective ces derniers mois. Plusieurs mesures sont en effet venues simplifier et faciliter la réalisation de ces projets : l'ouverture de la moyenne tension aux opérations d'autoconsommation (jusqu'ici limitées à la basse tension), la reconnaissance réglementaire des communautés d'énergie, la clarification du statut de personne morale organisatrice (PMO)… Plus récemment, la loi d'accélération sur les énergies renouvelables a supprimé l'obligation pour les collectivités de constituer une régie et facilité les concessions et le recours à des tiers investisseurs. Par ailleurs, les opérations d'autoconsommation collective ont été étendues au gaz et à l'hydrogène renouvelables.
En parallèle, des projets de circuits courts de l'énergie émergent pour lever les limites géographiques de l'autoconsommation collective (deux kilomètres maximum entre le consommateur et le producteur le plus éloigné, et vingt kilomètres à titre dérogatoire) mais aussi de puissance (3 mégawatts de puissance cumulée maximum). Dans ce cas, les collectivités concluent des contrats directs d'achat d'énergie avec des opérateurs privés qui développent des installations renouvelables à proximité de leur territoire ou plus loin.
Richard Loyen, délégué général d'Enerplan, le syndicat des professionnels du solaire, a détaillé ces différentes évolutions et les perspectives associées, sur le plateau d'Actu-Environnement, lors du salon Be Positive, organisé à Lyon du 21 au 23 mars 2023.