Au lendemain de la présentation des règles applicables en matière d'allocation de quotas à titre gratuit aux compagnies aériennes dans le cadre du système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE ou ETS), la Commission européenne fait l'objet de critiques virulentes.
La Commission a tout faux
Dans un communiqué commun, l'Association des compagnies européennes (AEA), l'Association européenne des compagnies régionales (ERA) et l'Association internationale des transporteurs aériens (IACA) se déclarent "indignées" par la règle retenue par l'Union européenne.
"La Commission a tout faux", estiment les associations, qui jugent qu'"une compagnie aérienne moyenne devra acquérir 27 % des quotas de CO2" dont elle aura besoin pour couvrir ses émissions entre 2012 et 2020. Avec un prix de la tonne de CO2 évalué à 28 euros en 2020, la facture s'élèvera à 17,5 milliards d'euros sur la période.
"Il est grand temps que la Commission revienne à la réalité", appellent les associations qui déplorent "une méconnaissance grave de la réalité économique" du secteur.
Décision unilatérale et contraignante
Par ailleurs, Chinois et Russes "[s'opposent] à toute décision unilatérale et contraignante, prise sans un accord des parties concernées sur la question des émissions de carbone dans l'aviation", dans un communiqué commun daté de ce mercredi 28 septembre, rapporte l'agence de presse chinoise Xinhua.
La décision européenne empiète sur la souveraineté d'autres pays et provoque "un impact extrêmement négatif pour l'industrie de l'aviation internationale", selon l'Administration de l'aviation civile de Chine (CAAC) et le ministère russe des Transports. Pour les compagnies chinoises, la facture totale s'élèverait sur la période à quelque deux milliards d'euros.