Le ministère de l'Ecologie a ouvert sur son site (1) une consultation sur la proposition de plan national pour la prévention des risques (2) liés aux effondrements de cavités souterraines. Les observations peuvent être adressées jusqu'au 30 septembre 2011.
Ce projet, élaboré par le ministère avec l'appui de l'Ineris, est articulé autour de quatre axes : recherche et développement, information, aménagement du territoire et accompagnement des services.
Le territoire français est exposé aux risques liés à la présence de cavités souterraines dont l'origine peut être aussi bien naturelle que humaine. Dans ce dernier cas, cela concerne "aussi bien l'extraction de matériaux (carrières souterraines, marnières) que le creusement de refuges (souterrains moyenâgeux, habitats troglodytiques, sapes de guerre…)", précise le projet de plan.
Sans entretien ou confortement, ces cavités subissent des dégradations liées à l'effet conjugué de paramètres environnementaux : temps, hygrométrie, surcharge…
Risques d'effondrements brutaux
"Ces dégradations peuvent conduire, à terme, à la rupture des cavités et au développement d'effondrements brutaux de la surface du sol difficilement prévisibles, à la fois potentiellement dangereux pour les personnes et les biens situés dans leur emprise", avertissent les rédacteurs du projet de plan.
Plus de 120.000 cavités souterraines sont recensées mais cet inventaire n'est pas exhaustif. Certaines parties du territoire sont plus particulièrement impactées. C'est le cas notamment de la Haute-Normandie. Mais de nombreux centres urbains historiques sont aussi concernés (Laon, Pontoise, Senlis, Saint-Emilion…), tout comme des faubourgs de grandes agglomérations : Paris, Lille, Marseille…