L'ambitieux projet de ligne ferroviaire « Charles-de-Gaulle Express » (ou CDG Express), reliant la gare de l'Est à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, a finalement été validé par la justice. Le 28 avril, la cour administrative d'appel de Paris a rendu sa décision (1) , confirmant le rejet du recours déposé à l'encontre du projet. Ce dernier « est justifié par une raison impérative d'intérêt public majeur, permettant de déroger aux dispositions de l'article L. 411-1 du Code de l'environnement concernant la protection des espèces animales », avance la cour.
« Le projet vise à améliorer la desserte de l'aéroport par les transports en commun, à décongestionner le réseau existant, à renforcer l'attractivité de l'agglomération francilienne et à faciliter l'interconnexion entre les différents modes de transport, énonce la cour pour justifier sa décision. Si des incertitudes peuvent demeurer quant aux conditions de la reprise du trafic aérien, les prévisions de retour en 2024-2025 à un niveau comparable à celui antérieur à 2019 paraissent plausibles et ces incertitudes ne permettent pas de dénier à ce projet d'infrastructure de long terme le caractère de raison impérative d'intérêt public majeur au sens du code de l'environnement. »
Les opposants au projet regrettent malgré tout une décision plus politique qu'utile. C'est notamment l'opinion de David Belliard, adjoint écologiste à la maire de Paris sur la transformation de l'espace public et des mobilités, qui juge « indécent » de considérer le projet comme étant d'intérêt public majeur. La députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, qualifie, en ce sens, le CDG Express de « train des riches » et exige plutôt une « amélioration concrète et urgente des transports du quotidien, à commencer par le RER B ». Pour rappel, le coût du projet est chiffré à 2,2 milliards d'euros et celui du futur billet de ce train, aux alentours de 24 euros.