Cette somme portée à 4 milliards s'inscrit dans le cadre du plan REDD + (Réductions des Emissions issues de la Déforestation et de la Dégradation) géré par l'ONU et financé par l'Australie, la France, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni et les Etats-Unis qui pourraient être rejoints par l'Allemagne.
A Oslo, une cinquante de pays forestiers et donateurs devraient formaliser le partenariat international mis en place en mars dernier à Paris, qui verra notamment la création d'une base de données recensant les mesures effectives engagées contre la déforestation et les aides financières afférentes. Un secrétariat commun doit aussi voir le jour. Ce partenariat devrait ''nourrir les prochaines discussions de la Convention climat à Bonn en juin et à Cancun en décembre prochain''.
Pour l'organisation environnementale Les Amis de la Terre, la conférence d'Oslo à l'instar de celle de Paris viserait à ''réunir un petit groupe de pays au sein d'un '' partenariat intermédiaire'' et sortir volontairement du cadre des Nations unies pour accélérer les négociations sur l'inclusion des forêts dans le marché international du carbone''. ''De nombreuses entreprises sont en train d'investir dans des projets pilotes de lutte contre la déforestation alors qu'il n'existe aucun garde-fou. Pour l'instant, il s'agit d'initiatives volontaires mais il ne faut pas être naïf : ces entreprises attendent un retour sur investissement et sauront influencer les gouvernements le moment voulu pour les faire reconnaître'', a déclaré Sylvain Angerand, chargé de campagne Forêts aux Amis de la Terre . L'ONG appelle les pays du Nord à réduire la consommation de bois tropicaux, papier, huile de palme ou de soja et viande qui constitue selon elle ''la première étape pour lutter contre la déforestation''.
Article publié le 26 mai 2010