Le Conseil d'Etat examinait, le 19 mars, le recours déposé par plusieurs associations contre l'arrêté ministériel qui fixe à 25 Md€ le coût du centre de stockage de déchets radioactifs Cigéo, à Bure (Meuse). Le réseau Sortir du nucléaire, France Nature Environnement, Mirabel-Lorraine Nature Environnement et BureStop55 s'appuyaient sur le chiffrage de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour attaquer cet arrêté. Cette dernière estimait à 34,5 Md€, le coût de l'installation.
La rapporteure publique a estimé, pour sa part, "qu'il ne pouvait pas y avoir d'« erreur manifeste d'appréciation » de la part de l'Etat dans la mesure où l'Andra aurait proposé à celui-ci de fixer le coût de Cigéo dans une fourchette allant de 20 à 30 Md€", indiquent les associations dans un communiqué. En conséquence, l'Etat aurait opté pour un "juste équilibre" entre la situation financière des exploitants et le coût pour les générations futures. Un argument que rejettent les associations, estimant que la prise en compte des intérêts financiers à court terme des producteurs des déchets aboutit à un "coût politique", qui ferait "peser un fardeau considérable sur les générations futures".
Le Conseil d'Etat rendra sa décision d'ici mi avril.