Le crédit d'impôt accordé à l'agriculture biologique sera prolongé de deux ans mais il s'élèvera à 2.000 euros à partir du 1er janvier prochain alors que jusqu'à maintenant il pouvait atteindre 4.000 euros pour les plus grandes exploitations.
Le nombre d'entreprises qui pourront en bénéficier risque de s'accroître puisque les entreprises en période de conversion seront désormais éligibles sous certaines conditions et pourront le cumuler avec les aides à la reconversion et les mesures de soutien accordées par l'Union européenne dans une limite de 4.000 euros.
Mais ce nouveau dispositif reste insuffisant aux yeux de la Fédération Nationale de l'Agriculture Biologique (FNAB) qui rappelle que l'objectif fixé par le Grenelle est d'atteindre 20% de la surface agricole utile française en bio en 2020 : "les contradictions d'un Etat français toujours en proie aux lobbies industriels sont révélées dans les actes... En témoigne, le scandaleux soutien accordé à hauteur de 196 millions d'euros à la filière agrocarburants, une ineptie économique et sociale, qui ne vise qu'à l'écoulement des stocks de certains, et toujours les mêmes. Dès lors, comment comprendre la diminution par deux du crédit d'impôt biologique, dont le montant global ne s'élève qu'à 17 millions d'euros ?"
3.769 nouvelles exploitations se sont engagées en bio en 2009, soit plus de 300 en moyenne chaque mois selon l'Agence bio. Fin 2009, les surfaces bio atteignaient 677.513 hectares, soit 2,46 % de la surface agricole utile (SAU) en France métropolitaine.