Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Hydrogène : de nouveaux projets pour développer des écosystèmes locaux

Le ministère de la Transition écologique annonce soutenir 14 nouveaux projets pour développer des écosystèmes autour de la mobilité hydrogène. Trente-cinq projets territoriaux sont accompagnés au total, de la production à l'usage final.

Energie  |    |  S. Fabrégat
Hydrogène : de nouveaux projets pour développer des écosystèmes locaux

Le ministère de la Transition écologique a annoncé la sélection de quatorze lauréats dans le cadre du dernier appel à projets pour des écosystèmes territoriaux hydrogène. Plusieurs sessions ont été lancées par l'Ademe depuis 2018, afin d'accompagner le développement de la filière dans les territoires, autour de projets de mobilité et d'usages industriels. Trente-cinq projets ont été amorcés dans ce cadre autour d'écosystèmes combinant la production, la distribution et les usages, pour un investissement total de 1,2 milliard d'euros (dont 300 millions d'aides). Une nouvelle session sera lancée durant ce premier trimestre, indique le ministère.

Mobilité lourde et véhicules rétrofités

“ Nous nous assurons que le recours à l'hydrogène soit pertinent par rapport à d'autres technologies ” Gwendal Méance, Ademe
« À ce jour, les usages sécurisés associés à ces écosystèmes représentent 8 400 tonnes d'hydrogène par an, dont la majorité (91 %) est destinée au transport de passagers – bus et cars – comme de marchandises – véhicules utilitaires, poids lourds, bennes à ordures ménagères », indique le ministère. Plus de 80 mégawatts (MW) vont être produits par électrolyse dans le cadre de ces projets. Ils alimenteront 94 stations et 3 331 véhicules, détaille l'Ademe dans un bilan.

L'Île-de-France veut attirer les projets

L'Agence régionale énergie-climat (Arec) d'Île-de-France a publié une étude cartographiant tous les écosystèmes hydrogène en préparation ou qui pourraient voir le jour sur son territoire. « On a une très grosse densité de projet en Île-de-France, constate Thomas Bertheau, de l'Ademe. C'est surtout l'usage mobilité qui prend de l'avance. »
Mais l'étude révèle qu'en Île-de-France aussi des écosystèmes hydrogène tournés vers l'industrie pourraient se développer, notamment en Seine-et-Marne, le sud du territoire abritant des industries verrières et sidérurgiques sans oublier la raffinerie TotalEnergies à Grandpuits. « La finalité de ce document est ainsi de repérer et de cartographier ces territoires à fort potentiel d'implantation d'écosystèmes territoriaux hydrogène en intégrant à la fois la vision de l'Ademe et des éléments constitutifs des spécificités territoriales franciliennes », explique Christelle Insergueix, directrice de l'Arec. Une étude précieuse pour les porteurs de projet.
La plupart concernent la mobilité lourde, notamment les bus. Mais des écosystèmes se développent également pour alimenter des camions, des bennes à ordures ou des autocars. Quelques-uns concernent les véhicules utilitaires légers. « Nous nous assurons que le recours à l'hydrogène soit pertinent par rapport à d'autres technologies, comme les véhicules électriques », explique Gwendal Méance, chef de projet hydrogène à l'Ademe.

Selon lui, les projets proposés au cours des différentes sessions concernent de plus en plus les véhicules rétrofités. La conversion d'un véhicule classique à l'hydrogène permet en effet de réduire les coûts. De nouveaux écosystèmes se créent autour du transport de marchandises, impliquant les chargeurs et les transporteurs. En revanche, peu de projets concernent les usages industriels. « La sécurisation des usages pose souci. Le niveau de maturité des usagers et leur capacité à s'engager peinent à suivre les projets des énergéticiens », analyse Gwendal Méance.

Quatorze nouveaux projets autour de la mobilité

Les 14 nouveaux projets retenus représentent un montant d'aides de 126 millions d'euros.

Cannes Lérins H2 (Alpes-Maritimes), Hygi (Guadeloupe) et H2NFC (Haut-Rhin) portent sur les bus à hydrogène. Zev II, piloté par la Région Rhône-Alpes, prévoit quant à lui d'adapter 50 autocars à l'hydrogène, grâce au rétrofit.

Le projet H2PRO vise le déploiement de plus de 650 véhicules utilitaires légers, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Île-de-France. Le projet H24ByHyPe (Île-de-France (1) ) alimentera des camions et des utilitaires pour la distribution de marchandises.

HyTouraine (Indre-et-Loire), H2 Seine Vitry (Val-de-Marne) et Vallée Sud H2 (Hauts-de-Seine) portent sur des bennes à ordures, tandis que le projet Hynovar (Var) permettra d'alimenter des navettes maritimes et des camions.

Le projet Ma'Hyage porte sur l'implantation de trois stations d'hydrogène renouvelable sur l'autoroute A10, afin d'alimenter 29 poids lourds. Dans le Val-d'Oise, le projet TES permettra de développer les infrastructures de production et de distribution pour alimenter le transport de marchandises. Enfin, le projet LH2 (Seine-Maritime) cible à la fois le transport de voyageurs et celui de marchandises.

1. Télécharger l'étude de l'Arec IDF sur le potentiel d'écosystème hydrogène sur le territoire
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-41093-etude-ecosysteme-hydrogene-ile-de-france.pdf

RéactionsAucune réaction à cet article

Réagissez ou posez une question à la journaliste Sophie Fabrégat

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager

Micro-onduleur DS3, la nouvelle génération pour le PV résidentiel APsystems
Hydrogène : stockez l'énergie verte produite sur votre territoire VDN GROUP