Le réchauffement climatique et la hausse des températures "conduisent à une augmentation des quantités de pollen", préviennent les trois organismes de surveillance des concentrations atmosphériques en pollens et moisissures, sur le territoire national. Cette surveillance est assurée par le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), l'association des pollinariums sentinelles de France (APSF) et les associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA). Les trois acteurs publient leur rapport 2018 (1) , à l'occasion de la journée française de l'allergie, mardi 19 mars.
Concernant les quatre pollens les plus allergisants : le pollen de bouleau a enregistré "un pic anormal" des concentrations durant le mois d'avril 2018. Les quantités de pollens de bouleau ont "battu tous les records en 2018, enregistrant les plus fortes quantités depuis plus de vingt ans".
L'an dernier, l'exposition aux pollens d'ambroisie, cyprès et graminées est, quant à elle, restée "constante". La chaleur de l'été a notamment permis aux ambroisies de se développer rapidement. Ce n'est qu'à partir de la moitié du mois d'août que le risque allergique a été "significatif" et jusqu'à la fin septembre dans les zones de forte infestation.
D'après les simulations faites par le RNSA, les effets du changement climatique sur les pollens "risquent de s'amplifier dans le futur".
Pour ce qui est des moisissures allergisantes (spores d'alternaria et de cladosporium), bien que les températures humides du printemps aient favorisé "leur apparition précoce", la sécheresse de l'été en a "limité" la prolifération et dispersion.