Outils découlant de la loi sur l'eau de 1992, ces SAGE visent à réaliser un diagnostic, définir des objectifs et mettre sur pied un programme d'action en vue de concilier tous les usages de l'eau et de restaurer et/ou préserver la qualité des milieux aquatiques.
La méthode employée est la concertation au sein d'un organisme nommé Commission Locale de l'Eau (CLE) qui accueille chaque acteur concerné : élus, usagés, représentant de l'état. Les associations de protection de l'environnement y ont leur place. La FNE a donc voulu connaître leur avis quant à l'efficacité de l'outil SAGE et la prise en compte de leurs positions dans les décisions.
Résultat, selon les acteurs interrogés par la FNE, la démarche SAGE constitue une avancée qui mouille et engage tous les acteurs quand la concertation est bien menée. FNE constate une amélioration de la place des associations que ce soit dans l'écoute ou la prise en compte des avis.
Néanmoins le degré de satisfaction est variable et les résultats sont souvent jugés insuffisants : pas d'amélioration significative tangible à constater, trop peu d'actions concrètes découlant des SAGE, manque d'ambition sur les changements de pratiques agricoles, explique FNE. La composition de la CLE est souvent orientée vers un intérêt économique ou politique (notamment agricole), qui restreint le débat, constate également la fédération.
Pour Bernard Rousseau, responsable des politiques de l'eau à FNE, les SAGE ne sont ni des usines à gaz ni des remèdes miracles. Ils représentent une démarche locale adaptée pour régler des problèmes ponctuels mais restent impuissants pour changer une politique agricole actuellement dévastatrice pour l'environnement.