Selon l'association France Hydrogène, 100 000 emplois seront nécessaires à l'atteinte des objectifs de la Stratégie nationale de développement de l'hydrogène décarboné (SNDHD) en 2030. La filière n'en compte seulement que 3 500. « Des tensions se font déjà sentir sur certains métiers nécessaires aux industriels de la filière, remarque Philippe Boucly, président de France Hydrogène. Il faut donc répondre immédiatement et sur le long terme à ces besoins en compétences et en qualification. » La réponse a été donnée à l'occasion du salon Hyvolution 2022, ces 11 et 12 mai à Paris. L'association s'engage avec l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) à développer, dès cette année, des « incubateurs », capables de transmettre des compétences spécialisées en hydrogène aux professionnels du secteur de l'industrie, dans toute la France.
La première étape vise la montée en compétences d'une série de métiers prioritaires : d'une part, les tuyauteurs, soudeurs et techniciens en chaudronnerie pour intégrer les propriétés de l'hydrogène dans la métallurgie ; d'autre part, les électromécaniciens et les techniciens de maintenance industrielle afin de leur donner les clés pour maîtriser les exigences, notamment en matière de sécurité et de risques d'explosion, d'équipements comme les électrolyseurs. La seconde phase s'attèlera ensuite à former à la maintenance des stations de production et de distribution de petite taille ainsi qu'à l'adaptation de la mobilité lourde aux particularités de l'hydrogène.