Le REseau BENTique (ou REBENT) a pour objectif l'observation de l'état des écosystèmes de la frange littorale, situés entre la plage et 50 mètres de profondeur. Il combine des observations obtenues grâce à des moyens très variés, afin d'aboutir à une cartographie du benthos, explique l'Ifremer qui coordonne ce réseau de surveillance avec de nombreux partenaires scientifiques et financiers.
Mis en place d'abord autour de la région pilote Bretagne en 2003, il a été étendu depuis à l'ensemble des façades littorales métropolitaines, dans le cadre de la Directive européenne Cadre sur l'Eau (DCE).
Permettant d'effectuer des mesures acoustiques dans des petits fonds (de 0 à 15 mètres de profondeur), la vedette de l'Ifremer est équipée d'instruments pour effectuer des prélèvements sédimentaires, enregistrer des images vidéo et d'outils spécifiques à l'étude du benthos côtier : son sonar à interférométrie et son sondeur vertical mono-faisceau fournissent des images des fonds marins d'une grande précision, souligne l'institut. Leur interprétation permet d'obtenir des informations sur la nature des substrats, le relief, et la répartition des habitats benthiques.
Les données recueillies viendront compléter celles déjà obtenues plus au large à bord du navire Thalia, lors de campagnes précédentes. À l'issue de cette campagne, on disposera d'un état de référence de l'ensemble des secteurs bretons qui composent ce réseau de surveillance, commente l'Ifremer.
Rebhalio2 poursuit un second objectif : le suivi d'un type particulier d'habitat de la baie
de Morlaix, le maërl. Cette algue rouge calcaire s'organise en bancs, et sert de support à un écosystème très diversifié.
Les cartes et les rapports obtenus (en cours de réalisation) sont consultables sur le site Internet du REBENT*, et mis à disposition des scientifiques et du grand public. Il s'agira ensuite, pour l'Ifremer, d'effectuer la jonction entre les cartographies des grands et des petits fonds.
Article publié le 01 juillet 2009