Le tunnel sous la Manche va accueillir une interconnexion de 70 km qui sera mise en service au deuxième semestre 2016. La Commission européenne a en effet confirmé la décision de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) et de son équivalent britannique (Ofgem) d'accorder une dérogation partielle à cette nouvelle interconnexion entre les réseaux d'électricité français et anglais.
Pour la première fois, un acteur privé, ElecLink, dont le capital est détenu à 51% par Star Capital et 49% par le Groupe Eurotunnel, sera en charge du développement du projet. Le réseau de transport d'électricité français est déjà interconnecté avec six pays (le Royaume-Uni, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Suisse) et jusque-là, le gestionnaire de réseau RTE était en charge du développement de ces interconnexions.
Selon la CRE, les recettes seront partagées "avec les utilisateurs des réseaux d'électricité pour éviter une rentabilité excessive pour les investisseurs, une exploitation économiquement efficace et un accès équitable de l'interconnexion à l'ensemble des acteurs".
Cette interconnexion apportera une capacité supplémentaire de 1.000 MW, "soit une augmentation de 50% par rapport à la capacité d'interconnexion actuelle", indique la CRE.