Ce vendredi 18 octobre, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, ont présenté un Plan national d'action pour l'avenir des industries de transformation du bois au Conseil Supérieur de la forêt, des produits forestiers et de la transformation du bois.
Le plan, élaboré par Alain Rousset, président de l'Association des régions de France, en collaboration avec les professionnels des industries de transformation du bois et les ministères de l'Agriculture, de l'Egalité des territoires et du Redressement productif, vise à "conforter l'activité des entreprises de transformation de la filière".
Pour cela, quatre axes stratégiques ont été retenus : l'affirmation d'une nouvelle dynamique de filière, la prise en compte des enjeux de financement pour développer une offre compétitive, la mobilisation de leviers immédiats et structurants et, enfin, l'engagement rapide de changements structurels dans la filière au service de la compétitivité. Des axes déclinés en plusieurs mesures, la principale étant la création d'un Comité stratégique de filière bois.
Le Redressement productif à la manœuvre
Du côté des mesures concrètes, la création d'un nouveau Comité stratégique de filière "industrie du bois" au sein du Conseil national de l'industrie se démarque. Ce comité "acte de la volonté du ministre du Redressement Productif (…) de positionner cette filière parmi les filières industrielles essentielles de notre pays", indique le communiqué officiel. Il traduit aussi la place prise par Arnaud Montebourg dans la gestion du dossier.
Ce comité pourra notamment proposer des mesures opérationnelles sur les points clés du développement de la filière identifiés comme : l'accès simplifié aux données cadastrales nominatives, l'évolution des pratiques de contractualisation ou encore la mise en place d'aires de traitement phytosanitaire pour s'assurer du respect des normes phytosanitaires de toutes les grumes issues des forêts françaises.
Les autres décisions prise dans le cadre du plan visent l'identification et le soutien aux écosystèmes locaux performants en termes de recherche et développement, d'innovation et de soutien aux projets concrets d'entreprises. La majoration du taux d'amortissement pour les investissements productifs dans les scieries, figure aussi au programme. Enfin, la mise en œuvre dans les meilleurs délais d'une deuxième génération du Fonds Bois élargi aux industries de première et deuxième transformation, géré par BPI France et recueillant à parité des fonds privés et publics pour un objectif de 40 millions d'euros, apparaît parmi les mesures retenues.
Développer l'assurance
Par ailleurs, le communiqué rappelle que l'Etat a entrepris une démarche de qualification des matériaux et procédés constructifs français, dans la perspective notamment de constructions en bois de grande hauteur. Cete démarche, lancée via le plan industriel "industries du bois" dans le cadre des 34 plans de la Nouvelle France industrielle, place là aussi le "made in France" et les services d'Arnaud Montebourg au cœur du processus.
Le plan prévoit aussi la création d'un Compte d'investissement forestier et d'assurance (Cifa), qui sera créé par la loi de finances rectificative pour 2013, afin d'encourager la mobilisation des bois et l'investissement en forêt privée. Quant au Dispositif d'encouragement fiscal à l'investissement (DEFI), il sera prolongé et "rénové".
Enfin, le ministère de l'Agriculture annonce pour sa part que le volet "forêt" du projet de loi d'avenir vise à "donner un cadre rénové à la politique forestière et de mieux prendre en compte les nouveaux défis auxquels doit faire face la forêt, au premier rang desquels le changement climatique". Le projet de loi, qui devrait être déposé au Parlement en novembre, promeut une nouvelle dynamique pour la gestion groupée de la forêt privée par l'intermédiaire des Groupements d'intérêt économique et environnemental forestier (GIEEF).