Dans l'ancien, "l'important potentiel d'économies d'énergie renforce la valeur verte ; elle peut représenter jusqu'à 30 % de la valeur marchande d'un bien, en fonction notamment des sources d'énergie utilisées au départ, de l'âge du logement et du prix de marché initial pour ce type de logement (plus ce prix est bas, plus le pourcentage de valeur verte induit par les économies d'énergie sera élevé)", notent l'ADEME et le cabinet Sogreah dans une étude sur la valeur verte dans l'immobilier.
Dans le neuf, la valeur verte d'un logement respectant la RT2012 par rapport à un logement RT2005 se situerait autour de 100 €/m2 SHON en maison individuelle et de 60 €/m2 SHON en logement collectif.
L'étude s'est également penchée sur les retours d'expérience de 10 pays disposant d'études et de données sur le sujet. Aux Pays-Bas, la valeur verte représenterait 2,5 % de gains par rapport au prix du marché, en Allemagne 6 %, aux Etats-Unis 5 % et en Suisse de 4 à 7 %. Logiquement, cette valeur verte diminue au fur et à mesure que la performance énergétique des logements se généralise jusqu'à devenir la norme. C'est le cas aux Pay-Bas et en Suisse notamment, où "le parc de logements est arrivé à maturité en terme de performance énergétique".
Aujourd'hui, si une majorité de Français pense qu'un logement énergivore vaudra à terme plus cher qu'un logement performant, seules 19 % des transactions actuelles prendraient en compte ce critère, selon les professionnels de l'immobilier. L'Ademe estime que, pour augmenter l'influence de la valeur verte dans l'immobilier, les référentiels de performance doivent être fiabilisés, le public doit être sensibilisé et incité (EcoPTZ, PTZ+…). Mais "de nombreuses variables influent sur le niveau de la valeur verte : par exemple, sur un marché immobilier peu tendu et dans un contexte de prix de l'énergie très élevés, la valeur verte peut devenir un critère important de choix des acheteurs", analysent l'Ademe et le cabinet d'études.