Le marché mondial de l'efficacité énergétique a représenté trois cent milliards de dollars en 2011, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans une étude (1) publiée le 16 octobre. Pour la première fois, l'agence s'est penchée sur le poids de ce secteur économique.
Désormais, "l'échelle des investissements dans l'efficacité énergétique et leur contribution à l'approvisionnement en énergie est tout aussi importante que celles d'autres sources d'énergie établies". Ce marché est porté par des politiques ambitieuses et efficaces, mais aussi par le prix élevé de l'énergie, souligne l'AIE. Mais des freins persistent (subventions, manque d'information…).
Entre 2005 et 2010, les mesures d'efficacité énergétique enregistrées dans onze pays équivalent à 420 milliards de dollars de pétrole. Si ces mesures n'avaient pas été mises en œuvre, les consommateurs de ces pays consommeraient, et paieraient, deux tiers de plus d'énergie (ou deux tiers d'énergie en plus ?) qu'ils n'en utilisent aujourd'hui.
Ce qui fait dire à Maria van der Hoeven, la directrice exécutive de l'agence: "Le degré d'investissement global en efficacité énergétique et les économies d'énergie qui en résultent sont si massives qu'elles soulèvent la remarque suivante : l'efficacité énergétique ne serait donc pas seulement un carburant caché, mais le premier carburant au monde". Les appareils et technologies d'information et de communication (TIC) auraient particulièrement le vent en poupe.