Il n'y a pas grand chose à attendre de l'UE en termes de politique urbaine. C'est du moins ce qu'a affirmé l'ancien eurodéputé (PS) Bernard Soulage, lors du salon européen de la mobilité « Transports Publics » qui s'est ouvert mardi 8 juin à Paris. Celui qui est désormais vice-président (PS) délégué à l'Europe et aux Relations internationales en Rhône-Alpes a rappelé que le transport public ne se limite pas à « un problème franco-français mais européen ». Pourtant, « cela ne se passe pas à Bruxelles », a-t-il déploré. Il y a, selon lui, peu à attendre de l'UE, pour qui la politique urbaine constitue « un axe des plus grands clivages ».
Bernard Soulage dénonce d'ailleurs le caractère « schizophrène » de l'Europe qui défend les objectifs du paquet énergie-climat en se désengageant sur l'un de ses facteurs principaux. Il insiste sur le fossé entre l'ambition de la Commission et l'arbitrage du Conseil sur la question des transports, « passé de 43 milliards à moins de 10 milliards d'euros », au terme d'un quart d'heure de discussions lors de la négociation du cadre financier 2007-2013.
Cette question « n'intéresse donc personne au Conseil » et le cadre européen ne devrait pas bouger, selon M. Soulage. ...
Article publié le 10 juin 2010