Les orientations pour lutter contre les changements climatiques appellent à l'expansion des bioénergies, notamment en huile de palme ou en sucre, ce qui fait peser une nouvelle menace sur les populations autochtones, avait expliqué la présidente de l'Instance, Victoria Tauli-Corpuz. En Indonésie, plus de 5 millions de personnes seraient expulsés de leur terre, avait-elle ajouté. Victoria Tauli-Corpuz a appelé à instaurer des normes internationales en la matière. La FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) qui milite pour ces bioénergies dans la lutte contre les changements climatiques, a été saisie des préoccupations du l'Instance des peuples autochtones, a souligné Victoria Tauli-Corpuz. Elle a aussi insisté sur la nécessité d'étudier en parallèle l'impact des prêts bancaires accordés pour financer l'expansion de ces cultures sur l'avenir des peuples autochtones.
Dans ce contexte, le 22 mai, plusieurs représentants de ces populations privées de leurs terres et des ressources naturelles qu'elles contiennent, avaient lancé un cri d'alarme soulignant qu'ils seraient les plus gravement touchés par les changements climatiques compte tenu de leur vulnérabilité. Les défis du changement climatique font peser une nouvelle pression sur nous dans un situation déjà extrêmement tendue, avait plaidé un représentant du peuple Saami, réparti sur l'extrême Nord de la Scandinavie. Celui-ci avait par exemple indiqué que l'augmentation et la variation des températures entraînaient une présence plus importante de gel dans les régions polaires qui rendaient plus difficile l'accès à la nourriture pour de nombreuses espèces : Certains animaux en meurent, d'autres sont considérablement affaiblis, avait-t-il déclaré, avant d'affirmer que l'adaptation à ces nouvelles conditions seraient plus faciles si les populations autochtones avaient le contrôle de leurs terres.
Article publié le 31 mai 2007