L'expertise sur les pesticides de l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), va "faire l'objet d'une analyse précise en lien avec les orientations déjà prises dans le cadre du plan Ecophyto, de la révision des tableaux de maladies professionnelles, de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens ou de l'organisation du suivi post autorisation de mise sur le marché des produits phytosanitaires" ont précisé dans un communiqué commun Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.
Ils ont également précisé que les résultats de l'étude seraient transmis aux autorités européennes "afin qu'ils puissent être pris en compte dans la réévaluation des substances actives autorisées au niveau communautaire".
Le Ministre de l'Agriculture a par ailleurs saisi l'Anses pour que l'agence évalue l'impact de ces données sur les autorisations nationales existantes.
En attendant, l'Anses a souligné dans un communiqué qu'elle partageait à travers certains de ses travaux plusieurs des recommandations de l'Inserm. Elle a ainsi en 2011, mis en place un groupe d'experts pluridisciplinaire pour rassembler des données d'exposition des travailleurs agricoles. "Le résultat de ce travail sera publié fin 2014, précise l'Anses dans son communiqué, sur cette base, l'Agence proposera, le cas échéant, des évolutions du cadre réglementaire européen d'évaluation des produits phytopharmaceutiques en amont de leur autorisation de mise sur le marché pour mieux prendre en compte les expositions réelles".