La pollution intensifie le réchauffement climatique provoqué par les gaz à effet de serre et menace l'approvisionnement en eau de millions de personnes en Asie, qui dépend en grande partie des glaciers de l'Himalaya, a affirmé, le 2 août dernier, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
La cause principale du changement climatique est l'accumulation de gaz à effet de serre à travers l'utilisation de combustibles fossiles, a rappelé Achim Steiner, le Secrétaire général adjoint de l'ONU et Directeur exécutif du PNUE.
Mais les nuages bruns, dont l'impact écologique et économique commence à peine à être évalué par les scientifiques, pourraient compliquer et aggraver leurs effets, a-t-il précisé. Le PNUE a soutenu un programme de recherche de l'Institut Océanographique Scripps de l'Université de Californie à San Diego, sur les « nuages bruns » de pollution au dessus de l'Asie du Sud. Ces nuages sont composés de suie, de particules de métal et de résidus provoqués par les activités urbaines, industrielles et agricoles. Les résultats de cette recherche, réalisée par l'équipe du professeur V. Ramanathan, sont parus le 2 aout dernier dans la revue Nature, dans un article qui explique comment la combinaison des gaz à effet de serre et des nuages bruns aurait été à l'origine du recul des glaciers de l'Himalaya au cours des cinquante dernières années.
L'analyse souligne notamment que la hausse des températures est plus prononcée en haute altitude que près du niveau de la mer et estime que les particules de suie présentes dans les nuages bruns pourraient amplifier le réchauffement atmosphérique de 50%. Pour Achim Steiner du PNUE, ces découvertes
devraient conduire la communauté internationale à faire davantage, en particulier lors de la prochaine conférence sur le changement climatique qui se tiendra en Indonésie en décembre.Article publié le 08 août 2007