En 2100, environ 22 % du littoral français auront disparu sous l'effet de la montée du niveau de la mer. Cet inexorable recul du trait de côte pose des questions de survie à un grand nombre de stations balnéaires et autres communes côtières. Deux types de réponses sont aujourd'hui envisagés : le combattre, à court terme, en installant par exemple des épis rocheux ; ou l'éviter, à long terme.
Et pour l'éviter, la méthode privilégiée est celle de la recomposition spatiale : déconstruire des bâtiments pour les reconstruire plus loin. Cependant, sans accompagnement financier, les 126 communes listées par décret pour leur « particulière vulnérabilité » paraissent démunies face à leurs nouvelles obligations préventives : établir une carte locale des zones exposées, étudier les phénomènes hydrosédimentaires locaux, puis mener les travaux nécessaires.
Pour explorer le sujet en profondeur
Avant d'être décidée, la liste de communes vulnérables a été soumise à la consultation d'un ensemble de 200 communes pré-identifiées. La méthode préventive, demandée par l'État, a séduit plusieurs volontaires, mais certaines villes ont préféré décliner l'offre.
Là encore, l'absence de vision claire sur les outils financiers proposés pour aider ces communes demeure un gros point noir. L'Association nationale des élus du littoral (Anel) compte notamment sur le renouvèlement d'une précédente proposition de loi pour la création d'un fonds d'érosion côtière.
Aux dernières nouvelles
Le 21 octobre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) ont publié un guide méthodologie pour accompagner les communes à élaborer la cartographie de projection, à moyen et long termes. Et le 9 novembre, plusieurs institutions ont également mis un document d'orientation à leur disposition afin d'anticiper les aménagements nécessaires.