C'est ce qui ressort de l'édition 2010 de la publication de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et de l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) de l'OCDE consacrée aux Prévisions des coûts de la production d'électricité, parue jeudi 25 mars. Elle se base sur des données économiques recueillies dans presque 200 centrales de 17 pays de l'OCDE ainsi que du Brésil, de la Russie, d'Afrique du Sud et de la Chine, et se penche sur de nombreuses technologies énergétiques : charbon doté ou non de captage et stockage du carbone (CCS), gaz naturel, nucléaire, hydrolien, éolien offshore et onshore, solaire, biomasse, énergie des vagues ou des marées…
L'étude établit les coûts de production d'électricité de toutes ces technologies en prenant en compte un prix du CO2 de 30 dollars par tonne et différents taux d'intérêt plus ou moins élevés (5% et 10%).
Résultat : quand le coût du capital financier est peu élevé (5%), nucléaire et charbon avec CCS sont les plus compétitifs pour produire l'électricité. Quand il est plus élevé (10%), centrales à charbon dotés ou non de CCS et centrales à cycle combiné gaz sont meilleur marché.
Le rapport paraît ''à une période où de nombreux pays cherchent à investir dans des capacités de production électrique tout en réduisant leurs émissions de carbone'', commente le directeur-général de l'AEN, Luis Echávarri, dans un communiqué. Ce rapport donne un avant-goût des choix énergétiques, pas très écolo-compatibles, qui pourraient être effectués dans un avenir proche. A moins que les pays ne ''réduisent les coûts du financement et internalisent un signal prix du CO2 significatif dans les marchés énergétiques'', selon Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l'AIE.
Article publié le 01 avril 2010