La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé, le 6 février, aux députés européens son intention de retirer sa proposition de règlement visant à rendre plus durable l'usage des pesticides (SUR).
Devenu « symbole de polarisation », ce règlement a été rejeté par le Parlement européen et ne progresse plus au Conseil, a souligné Ursula von der Leyen. Elle va donc proposer au collège des commissaires de retirer cette proposition de règlement et précise qu'une autre proposition « beaucoup plus mûrie » sera faite, à l'issue du dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture. Lancé le 25 janvier dernier avec l'ensemble des parties prenantes, ce dialogue doit s'achever dans le courant de l'été et aboutir à des recommandations en septembre pour établir « les fondements de notre politique agricole commune ». « Les sujets demeurent », a indiqué la chef de l'exécutif, mais ils nécessitent « une autre approche ».
La proposition initiale de la Commission fixait des objectifs de réduction des pesticides de moitié d'ici à 2030, à décliner à l'échelle nationale, et visait à interdire leur utilisation dans des zones sensibles. Elle a été rejetée, fin novembre, par les eurodéputés. De leur côté, les États membres avaient demandé une étude d'impact des mesures envisagées. Malgré des données supplémentaires, plusieurs d'entre eux pointaient du doigt l'impact à long terme de ces mesures sur la compétitivité de l'agriculture européenne, et donc sur la sécurité alimentaire de l'Europe.