Le projet de Plan national d'adaptation au changement climatique a été, selon le Réseau action climat (1) (RAC) qui en publie une copie sur son site Internet, transmis au ministère de l'Ecologie le 14 juin. Une publication courant juin est prévue.
L'une des premières actions d'adaptation que préconise ce plan concerne la prise en compte, dès 2012, dans les études de danger, du changement climatique projeté sur la durée de vie des installations classées.
''Il s'agit de s'assurer que les Installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE), et celles relevant de la directive SEVESO prennent en compte, quand leur durée de vie projetée le rend pertinent, l'évolution du climat dans le cadre des études de danger auxquelles elles sont astreintes. Les procédures de gestion du risque doivent rester opérantes quelle que soit l'évolution du climat'', précise le document.
La RAC s'étonne que les Installations Nucléaires de Base (INB) ne soient pas mentionnées dans cette catégorie d'installations à risque. ''Le changement climatique a et aura de forts impacts sur les centrales nucléaires, en particulier en ce qui concerne leur refroidissement (périodes de canicule et élévation de la température des cours d'eau). Etant donné d'une part la durée de vie de ces installations et d'autre part l'importance du risque lié aux problèmes de refroidissement, il est fondamental qu'elles soient également soumises à une évaluation prenant en compte l'évolution du climat'', note l'association.
Autre problème selon le RAC : le projet de document prévoit que cette mesure s'applique aux procédures administratives débutant pendant la période d'exécution du PNACC (2011-2015). Or, ''l'évaluation des impacts du changement climatique doit également être fait pour les installations existantes, lorsque leur durée de vie projetée le rend pertinent'', estime l'association.