Pour atteindre les objectifs climatiques dans le secteur des transports, les nouvelles technologies ne suffiront pas, estiment des chercheurs des universités de Lund (Suède) et Surrey (Royaume-Uni) dans une étude publiée le 15 août dans le Journal of transport geography (1) .
Pour décarboniser le secteur, les décideurs politiques misent avant tout sur les nouvelles technologies, constate l'étude. Pourtant, les biocarburants et l'amélioration de la conception des avions ne permettront pas d'atteindre les objectifs, soulignent les chercheurs. Selon eux, les décideurs devraient plutôt briser les "tabous du transport" et remettre en question la forte mobilité (2) des citoyens, les voyages longue distance, les liens entre revenus et mobilité…
Mais, constatent-ils, le poids des lobbies est très fort : "Il y a beaucoup d'exagération autour des technologies qui promettent de réduire les niveaux de carbone tout en permettant aux sections privilégiées de la société de continuer à voyager sans limites. Or, ces déclarations optimistes ne sont pas débattues dans les milieux politiques". La raison, selon les chercheurs ? Les politiciens, en étant très mobiles, contribuent fortement aux émissions mondiales de carbone…
En Europe, les transports représentent un tiers des émissions de CO2. Celles-ci ont augmenté de 36% entre 1990 et 2007.