Réduction de la part du nucléaire, des pesticides, du diesel, arrêt du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de la ligne grande vitesse Lyon-Turin… autant de dossiers épineux qui attendent Nicolas Hulot, fraichement nommé ministre de la Transition écologique et solidaire, et dont l'action ou l'inaction risque d'être scrutée à la loupe. Car son arrivée soulève autant d'espoir que d'interrogations. Quelle marge de manœuvre pour celui qui arrive au sein d'un gouvernement mené par Edouard Philippe, ancien cadre d'Areva qui a voté contre la loi sur la transition énergétique, et dont le portefeuille de l'Economie et de la fiscalité a été confié à Bruno Le Maire qui souhaitait retirer le principe de précaution de la Constitution ?
De nombreuses contradictions que ne manquent pas de relever les écologistes dont l'avenir politique mérite tout autant d'être questionné. Europe Ecologie-Les Verts a à présent la tâche ardue de constituer un groupe parlementaire à l'Assemblée après l'échec cuisant du socialiste Benoît Hamon avec lequel le parti a signé un accord en échange du retrait de leur candidat Yannick Jadot.
Quand bien même le PS leur réserve 42 circonscriptions dans le cadre de leur pacte électoral, EELV n'est pas garanti d'obtenir des sièges avec la concurrence que constitue la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon dont le score à la présidentielle a été trois fois plus important que celui de son rival socialiste. Sans compter que le Parti socialiste vient de jeter un pavé dans la mare en gommant de sa ligne programmatique plusieurs points de l'accord Hamon /Jadot comme la sortie du nucléaire et du diesel ou encore le retrait du Ceta.
Pour en débattre Marie Jo Sader reçoit:
Yannick Jadot Député européen EELV |