Par rapport aux chiffres du premier trimestre 2008, la baisse des ordures ménagères sur le premier trimestre 2009 est de l'ordre de -4%, la baisse des collectes sélectives de -6% et la baisse des objets encombrants de -18%. Au total, sur les 3 flux, la baisse constatée est de l'ordre de -5% au premier trimestre 2009, soit environ - 31 000 tonnes , précise le syndicat intercommunal de traitement des déchets ménagers - de l'Agglomération parisienne (SYCTOM) qui traite 2,5 millions de tonnes de déchets ménagers produites chaque année par 5,5 millions d'habitants dans 84 communes sur 5 départements, dont Paris. Ce mouvement de baisse des tonnages confirme pleinement la stratégie du SYCTOM visant à une autonomie des moyens de traitement à moyen terme sur le territoire de l'agglomération parisienne et les choix ambitieux opérés pour les grands investissements comme Isséane ou Romainville , estime François Dagnaud qui rappelle cependant la forte inquiétude qui pèse actuellement sur l'économie du recyclage, du fait de l'effondrement du cours des matières premières issues de la collecte sélective.
Si François Dagnaud se dit satisfait de cette baisse, il note qu'elle témoigne aussi d'un repli préoccupant de la consommation des ménages franciliens. Au-delà de l'impact des plans de réduction des déchets et du reflet de la crise économique, peut-on déceler dans ce mouvement l'amorce d'une mutation des habitudes de consommation et de production ? Il est encore trop tôt pour l'affirmer. Mais il permet d'ores et déjà de réduire le recours à l'enfouissement, et c'est une bonne nouvelle , se réjouit-il.
Article publié le 29 avril 2009